Du 17 au 21 octobre 2022, à la Fondation S.T Muna à Yaoundé, l’Initiative bioéthique du Cameroun (CAMBIN) a renforcé la capacité des membres du Comité national d’éthique du Cameroun et du Tchad sur l’éthique de la recherche en santé et les procédures opérationnelles standard. C’était également l’occasion pour le Comité national d’éthique du Tchad présent au Cameroun lors de ce séminaire, de discuter d’un plan de collaboration avec le Comité national d’éthique du Cameroun.

Organisé sous l’égide du SNECFA projet, cet atelier de renforcement des capacités et de partage d’expériences entre les Comités Nationaux d’Ethique du Cameroun et du Tchad avait pour objectif commun avec la CAMBIN de favoriser le développement de la bioéthique en Afrique, avec un accent particulier sur l’éthique dans la recherche biomédicale, tout en œuvrant pour leur réalisation.

Etat des lieux : Qu’est-ce que la bioéthique ?

La bioéthique est l’étude des problèmes moraux que soulèvent la recherche et les techniques biologiques et génétiques. Autrement dit, il s’agit d’une réflexion d’ordre éthique dont le but est de résoudre les problèmes à portée éthique suscités par l’application des techniques biomédicales sur le vivant humain. A cet effet, les domaines d’application de la bioéthiques sont : les prélèvements d’organes et la greffe ; la procréation, l’embryologie, et la génétique humaine

Cet atelier de formation qui s’est déroulé la semaine dernière, s’inscrit dans le cadre du programme European and Developing Countries Clinical Trials Partnership (EDCTP2), soutenu par l’Union européenne et visait à renforcer les capacités et partager les expériences entre les membres des Comités Nationaux d’Ethique (CEN) du Cameroun et du Tchad sur l’éthique de la recherche en santé, les procédures opérationnelles normalisées et le plan de collaboration entre les deux comités.

Que s’est-il passé ?

 « Il y avait quatre principes fondamentaux, parmi lesquels : créer une plate-forme où les membres des Comités nationaux d’éthique du Cameroun et du Tchad peuvent se rencontrer et échanger des idées pour pouvoir apprendre les uns des autres. Ce premier objectif a été atteint car il y a eu des discussions tendues et une prise de conscience qu’il y a certaines choses que chaque comité a et que l’autre n’a pas.»

a déclaré Dr Mbih Tosam Jérôme, Coordonnateur du projet SNECFA.
DR MBIH TOSAM JÉRÔME

Au cours de l’atelier de cinq jours, le CNERSH a été présenté aux membres du CNBT et vice versa, renforçant les compétences des membres du CNERSH et du CNBT par le partage d’expériences et des études de cas ; présenter et discuter de la version finale des procédures opérationnelles standard du CNERSH et du NCWB et élaborer une feuille de route pour la collaboration entre les deux pays et planifier le suivi de sa mise en œuvre.

«Nous avons eu l’occasion d’écouter les différents aspects des procédures opérationnelles standard. Nous avions également pour objectif d’accroître la visibilité des Comités Nationaux d’Ethique de ces deux pays en leur permettant d’avoir l’enregistrement FWA qui les aidera à être visibles dans le monde entier… Je peux dire avec satisfaction que ces objectifs ont été atteints dans nos cinq jours de discussions et d’échanges.», a ajouté DR Mbih Tosam Jérôme.

A Propos du projet Snecfa…

SNECFA projet (projet de 36 mois parrainé par l’EDCTP) vise à renforcer les capacités de quatre Comités Nationaux d’Éthique (CNE) en Afrique francophone de l’Ouest et du Centre, à savoir le Cameroun, le Tchad, le Mali et le Niger, avec un accent particulier sur la rédaction de procédures opérationnelles standard. (POS) pour l’examen des protocoles de recherche en routine et en urgence en fournissant des programmes de formation personnalisés adaptés aux besoins de chaque pays ; fournir une assistance pour l’enregistrement ou le renouvellement de leurs numéros FWA ; soutenir les 4 NEC dans la rédaction ou la révision de leurs SOP pour l’examen des protocoles de recherche en routine et en urgence et faciliter le partage des connaissances et l’échange entre les NEC (comités nationaux d’éthique).

Depuis un an, des ateliers sont organisés pour renforcer les capacités des Comités Nationaux d’Ethique. En 2021, des ateliers ont été organisés au Cameroun, au Tchad, au Mali et au Niger pour renforcer les capacités des Comités nationaux d’éthique en éthique de la recherche en santé. Un autre atelier a suivi, au cours duquel les procédures opérationnelles standard (SOP) de ces comités nationaux d’éthique ont été révisées pour s’adapter aux normes établies par l’Organisation mondiale de la santé, l’OMS. Cela a particulièrement porté sur les SOOP en routine et en urgence. L’examen éthique de la recherche reste un défi majeur dans les pays d’Afrique francophone malgré l’essor de la recherche clinique et biomédicale en Afrique francophone de l’Ouest et du Centre.

professeur Tangwa Godfrey, vice-président de CAMBIN.

« Les défis auxquels les comités ont été confrontés étaient liés à des installations inadéquates pour faire leur travail correctement. En ce qui concerne les protocoles qu’ils ont examinés, il y a des protocoles pour lesquels nous devons être très vigilants et attentifs à ce que nos personnes qui participent à ces recherches ne soient pas lésées. Les deux comités sont à la recherche de ressources adéquates pour s’installer afin de pouvoir très bien faire leur travail. Il était très important pour les membres de revoir les protocoles en cours dans le domaine de la santé qui les aideront de manière appropriée. Nous sommes ravis de la part de CAMBIN que ce travail se soit poursuivi avec succès.» a conclu le professeur Tangwa Godfrey, vice-président de CAMBIN.

 

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