Le continent Africain fait face aujourd’hui à de nombreux défis. Dans le concept de « mondialisation » tel que nous connaissons aujourd’hui, le rapport de force est fondé sur des considérations d’ordre économiques ; économie qui elle-même réside dans la capacité de production et de consommation locales.
Selon l’AFD, le continent Africain aura doublé sa population pour se situer à un peu plus de 2,4 milliards d’habitants d’ici 2050. De quoi constituer un énorme marché. Mais la question qui se pose, est celle de savoir si les Africains, a l’instar des autres communautés, sauront bénéficier de cette opportunité.

L’importance des communautés au sein de l’État
Si l’on souhaite appréhender la notion de communautarisme de manière succincte, il faudrait y voir une idéologie qui prend son sens dans le cadre des regroupements de personnes (communautés) fondés sur des appartenances linguistiques, culturelles, ethniques etc… La règle d’or dans le communautarisme réside dans l’unicité et la solidarité. Les membres de la communauté s’engagent à se mettre ensemble pour la réalisation d’objectifs communs.
Dans un sens plus large, la notion de communautarisme touche également l’économie. Le communautarisme économique fait aujourd’hui ses preuves. À l’observation, les grandes Nations d’aujourd’hui se sont développés en privilégiant le communautarisme économique. Les USA, la France, la Chine, le Liban, la communauté juive etc…

Concrètement parlant, si on analyse le mode de fonctionnement des différents États dits « développés », la tendance est à un favoritisme pour la production et la consommation dans la communauté de façon prioritaire. Résultat des courses, l’argent permet ainsi le développement de chaque acteur de la communauté qui entre dans le processus. Ainsi, pour un cas concret comme avec les juifs, l’argent des juifs tournent longtemps entre leurs mains avant de sortir de la communauté.
Un juif se lève dans un lit fabriqué par un juif, il se brosse avec une brosse à dents d’une entreprise juive, fréquente dans une école juive etc…Cela permet ainsi un développement rapide du pays. Cela est également pratiqué à merveille par les Chinois et bien d’autres communautés.
Le communautarisme économique s’accompagne le plus souvent d’un patriotisme économique fort. Se rassurer que les membres de la communauté puissent produire suffisamment (biens et services) et satisfaire à la demande des membres avant de chercher à conquérir le marché extérieur.
La place du communautarisme économique en Afrique

L’Afrique aujourd’hui c’est plus d’un milliard d’habitants. Si l’Afrique représente un grand marché favorisant ainsi l’attrait de nombreuses entreprises étrangères, il y a une difficulté d’agréger et de fédérer des initiatives communes dans l’optique d’un développement du continent.
La faute peut être à la dislocation de l’Afrique en plusieurs micro États qui ne pèsent pas pris individuellement. De nombreuses tentatives de régionalisation et de sous régionalisation de certaines entités visant à faciliter une intégration des communautés sont nées de part et d’autre dans le continent sans grand succès.
Si d’un point de vue économique on a des pays qui améliorent sans cesse leur indice de développement, d’autres par contre sont à la traine et croulent sous le poids des dettes colossales. Si les États d’Afrique continuent à évoluer avec cette logique individualiste, au lieu de migrer vers la mise en place d’une communauté africaine unie et forte, l’Afrique sera toujours la proie des puissances étrangères qui prennent un plaisir à la déposséder de ses ressources et à imposer leur volonté à nos États.
Il y a une nécessité fondamentale à se constituer en communauté pour bâtir le devenir de notre continent.
Et cela passe par la mise sur pied des initiatives telles que la ZLECA (zone de libre échange continentale africaine) qui permettra une circulation et une rapide consommation des biens et des services par et pour les Africains. L’objectif de ce projet qui vise à réunir l’ensemble des États africains doit être suivi par tous les pays car on ne le dira jamais assez, l’union fait la force.
Diviser pour mieux régner, ou ensemble pour triompher ?
L’Afrique a deux choix qui s’imposent à elle : continuer à évoluer en rang dispersé ou concentrer ses efforts pour mettre sur pied une cohésion commune. Il faut aller au-delà des clivages ethniques et culturelles, et favoriser le développement économique de la communauté africaine. Beaucoup de choses restent à faire, mais il n’est pas impossible d’avoir une approche téméraire et panafricaniste, et d’œuvrer pour le bien être des membres de sa communauté. Si les autres l’ont fait, pourquoi pas nous ?