L’actualisation de la stratégie nationale pour l’amélioration de l’accès aux populations, a été au centre des travaux qui à réuni le programme des nations unis pour le développement (PNUD) et le gouvernement camerounais.

La période 2014-2020 est considérée comme la prise d’élan pour la stratégie nationale de la finance inclusive, une politique qui vise à rapprocher les services bancaires et financiers des populations. C’est l’atteinte de cet objectif qui a motivé le ministre des finances et le représentant résident du programme des nations unis pour le développement (PNUD), qui ont lancé le processus d’actualisation de la stratégie nationale de la finance inclusive. Jean Luc Stalon explique le bienfondé de cette démarche : “la question des finances inclusive est très importante pour le développement économique et social du pays.

En Afrique, seulement 20% des ménages ont un accès à la finance inclusive et au Cameroun, seulement 10% de la population ont accès à ces services. On a vu aussi qu’avec la crise liée au coronavirus, l’impact social et économique a été très fort, notamment dans les milieux ruraux et sur les ménages.

Donc, augmenter la bancarisation des populations, c’est quelque chose de très important pour les rendre plus résilientes aux chocs” . Au cours desdits travaux il était question de trouver des voies et moyens pour accélérer la finance inclusive au Cameroun sur la période 2021-2025.

Les objectifs de ces assises sont l’échange sur les enjeux et défis actuels de l’inclusion financière, définir les domaines d’action prioritaires pour booster le niveau d’inclusion financière, convenir d’une vision commune de l’inclusion, définir les rôles et responsabilités des acteurs.

Louis Paul Motaze, ministre camerounais des finances précise la plus-value d’une inclusion commune et son incidence sur le camerounais lambda :

« une inclusion financière forte permettra aux populations pauvres d’épargner, de subvenir aux besoins de leur famille en se protégeant contre les risques de la vie courante et de financer leurs activités et projets afin d’accroitre leurs revenus, et partant améliorer leurs conditions de vie »

Le constat est alarmant car seul 10% des camerounais dispose d’un compte bancaire, et encore plus triste un peu plus de 51% des personnes de plus de 15 ans n’ont pas accès ou n’utilisent pas de produits financiers formels. Il est à noter une insuffisance des produits et services financiers et ceux existant sont inadaptés aux populations vulnérables.

Cette session de travail en synergie entre le PNUD et le ministre des finances vise donc à rapprocher les populations des institutions bancaires comme le relève Louis Paul Motaze :

« Nous devons intensifier nos actions pour combler les disparités entre le milieu urbain et le milieu rural, réduire les écarts entre les riches et les personnes vulnérables, réduire les discriminations entre les jeunes et les seniors, ainsi qu’entre les hommes et les femmes. Nous devons répondre efficacement à la problématique de financement des micros, petites et moyennes entreprises en mettant un accent particulier sur les formes de financements alternatifs »

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