Nous vous proposons dans cet article, de revivre le film d’une journée historique pour tous les camerounais. Paul Biya prête serment pour la pour la première fois : « je n’y faillirais point ».

Entre doutes et espoirs…

Toute la république encore sous le choc de l’annonce de la démission de celui qui, 48 heures auparavant étais considéré comme l’un des chefs d’état les plus aimés d’Afrique, de par son bilan plus qu’élogieux a la tête de la jeune république du Cameroun, qui a conduit la barque jusqu’à cette fatidique soirée du 04 novembre 1982.

L’heure n’est plus aux lamentations ou aux questionnements car, paré de ces plus beaux atouts le jeune homme d’état âgé de 49 ans, Paul Biya alors premier ministre, prête serment devant le peuple pour devenir le 2ième  président de la république du Cameroun comme le prévoit la constitution.

A l’entame de son discours, le nouvel homme fort du Cameroun tient à rendre hommage à son illustre  prédécesseur :

Au lendemain du message historique que Son Excellence Ahmadou Ahidjo, président de la République unie du Cameroun et président national de l’Union nationale camerounaise, a adressé avant-hier à la nation, et alors que le peuple camerounais, surpris, attentif et méditatif, cherche encore à comprendre l’événement, je viens, au nom des exigences de la loi, du bon ordre des choses et de la continuité de l’État, de prêter serment devant vous et, au-delà, devant la nation tout entière.

«  …En cette circonstance solennelle et émouvante, circonstance sans précédent dans l’histoire de notre jeune nation, l’heure est à l’hommage avant d’être à l’engagement et à l’expression de la fidélité. En effet mon illustre prédécesseur, mieux, à celui dont j’ai eu l’insigne honneur d’être pendant des années le collaborateur, je dois un grand et vibrant hommage empreint de déférence et d’admiration. Digne et prestigieux fils de ce pays, père de la nation camerounaise, artisan de  son unité et de son développement, le président Ahmadou Ahidjo se serait révélé à nos yeux comme un géant de l’histoire camerounaise… »

Dans sa prestation de serment, le tout nouveau président de la république axe son action sur la démocratisation de la vie politique, la libération sociale et économique, la rigueur dans la gestion, la moralisation des comportements et le renforcement de la coopération internationale.

Sous une pluie d’ovation le nouveau chef d’état prend l’engagement de servir le Cameroun, son peuple et de défendre ses intérêts, et invite tous les camerounais de tout bord politique, d’obédience religieuse et de région d’origine à œuvrer pour la mise en place d’un Cameroun libre, prospère, et démocratique sur la continuité de son prédécesseur :

« …. J’entends avec l’aide de toutes les camerounaises et tous les camerounais, en ma qualité de président de la république, chef de l’état et chef du gouvernement, m’acquitter de ce devoir sacré que m’impose la constitution à savoir veiller à son respect, comme à l’indépendance, à la souveraineté à la sécurité et à l’unité de l’état, assurer la conduite des affaires de la république. Mon prédécesseur n’a jamais failli à ce devoir. Je n’y faillirai point… ».

39 années plus tard…

En ce jour d’anniversaire l’heure est au bilan de l’homme du renouveau qui aura passé 38 ans à la tête du Cameroun. Considéré par d’aucuns comme l’homme providentiel qui aura apporté la démocratie au Cameroun, la modernisation du pays et sa mise en marche vers une émergence prévu en 2035.

paul biya serment 06 novembre 1982

Pour d’autres il est la source de tous les maux qui minent la société camerounaise. « Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres a-t-on coutume de dire. » A chacun de dresser son bilan des 38 ans du président Biya à la tête du Cameroun. Mais en attendant, heureux anniversaire Monsieur le président.

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