Du 09 au 11 décembre dernier, le Cameroun a connu la première édition du congrès national sur l’incubation d’entreprises au Cameroun (CONIEC). Cette édition, qui s’est tenue au palais polyvalent des sports de Yaoundé, était axée sous le thème de « l’incubation d’entreprises : levier d’un écosystème entrepreneurial innovant et compétitif, enjeux et défis ». L’objectif affiché est de faciliter l’accompagnement des entreprises dans leur processus de maturation, et de réduire le taux d’échec des entreprises au Cameroun.
Avec le soutien de l’Etat
Sous la conduite du ministère des petites et moyennes entreprises, cette première édition du CONIEC est l’occasion de voir dans quelle mesure appuyer la création des PME, et de les rendre plus performantes, au regard des différents enjeux de notre siècle. Ainsi, les jeunes entrepreneurs pourront bénéficier d’un programme d’accompagnement fiable dans l’implémentation de leurs structures.

Ces programmes d’incubation sont une consécration législative à travers la loi portant promotion des PME du 18 Avril 2010, modifiée par la loi n°2015/010 du 16 juillet 2015 qui permettent la mise sur pied au Cameroun des structures d’incubation publiques et privées. On a par exemple à ce jour des incubateurs d’entreprises dans 11 Universités d’Etat et grandes écoles.
Le ministre des PME, Achille Bassilekin, a déclaré a cet effet que :
« il faut dire que le congrès national sur l’incubation d’entreprises au Cameroun, a une ambition : c’est celle d’abord de veiller sur les structures d’incubation, de réfléchir ensemble sur les itinéraires et les contenus d’incubation, de référencer la matière d’incubation, mais surtout garantir la formulation d’un programme qui permette d’exploiter de façon optimale aussi bien les ressources humaines, les ressources socio-économiques de ce pays, pour que tout ceci soit mis en synergie, à travers justement des idées de porteurs de projets dans la dynamique d’accélération du développement de notre pays ».
Ce qu’il faut retenir
Il est clair que les entreprises représentent un pan important de l’économie nationale, et leur maturation permettra à long terme de rendre les entreprises pérennes et de contribuer grandement à l’économie du pays. Le ministre a d’ailleurs ajouté que :
« je pense que la démarche, la réflexion que nous venons de conduire avec le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle, avec le ministre en charge des postes et télécommunications, du représentant de la banque mondiale et d’autres partenaires basés à l’étranger, c’était finalement de cerner, quel est le modèle le plus pertinent qui pourrait être mis en place au Cameroun ? Je pense que l’un des éléments les plus importants de ce congrès, ce sera la dynamique d’incubation qui réponde aux besoins et préoccupations de développement de notre pays, mais qui en même temps, reste en cohésion avec les standards internationaux que nous avons en matière d’incubation ».
A ce jour, on recense plus de 80 incubateurs au Cameroun qui ont permis de générer à peu près 500 emplois. Et de par leur position, les jeunes porteurs de projets auront désormais un cadre d’expression pour l’implémentation de leurs différents projets.

Cela s’inscrit dans les objectifs du gouvernement qui a fait du secteur privé le moteur d’une croissance économique pérenne, soutenue et créatrice de richesses. Dans ce cas donc, « le gouvernement a fait de la formation et du renforcement des capacités des promoteurs des PME, des leviers essentiels du développement durable d’un tissu d’entreprises agiles et performants ».